Un spécimen de capricorne asiatique

L’ennemi public numéro un à Divonne-les-bains est un petit mais féroce insecte qui s’appelle le capricorne asiatique. Originaire d’Asie, comme son nom l’indique, il a été malheureusement observé pour la première fois en 2001 en Europe. Cet organisme parasite de quarantaine a été classé comme redoutablement dangereux et continue de se propager à une allure telle que la commune de Divonne a du prendre des mesures drastiques le concernant, afin d’empêcher sa prolifération. Cette chasse au parasite est indipensable, car cet insecte ravageur détruit les arbres. L’infestation commence en général par les grosses branches jusqu’aux racines, provoquant la mort de l’arbre dans les plus brefs délais. Etant donné la grande densité d’arbre sur le territoire de Divonne, il est plus que légitime d’alerter à la fois les autorités et les citoyens. Retour sur cette saga digne d’un film.

Un fléau qui dure depuis plusieurs années

Le 21 septembre 2016, onze arbres ont été abattus au moment des premières découvertes de l’insecte sur le territoire. Durant l’année 2017, il ne s’agissait plus de dizaines d’arbres mais de centaines, que la mairie a du faire couper. Ceci œuvre vraiment en défaveur de la municipalité, puisque celle-ci a fait planté quelques 2500 arbres ces vingt dernières années. Couper un arbre rend le replantage au même endroit impossible, car les racines prennent une place importante, et en outre couper un arbre cela coûte cher.

Depuis 2016, un arrêté préfectoral a été pris pour étendre la surveillance de l’insecte destructeur. En plus de Divonne, il y a aussi la commune de Grilly qui se trouve en observation. Sans danger pour l’homme ni les animaux domestiques, le capricorne asiatique est néanmoins en train de détruire la flore et une lutte énergique ainsi qu’une surveillance soutenue vont s’avérer nécessaires. Autant par les pouvoirs publics que par les riverains, cet insecte doit être combattu. Normalement, on considère l’infection comme abolie que lorsqu’on n’observe ni animaux ni symptômes durant deux générations. Or à Divonne, cela fait deux ans que le phénomène grandit.

Malgré les mesures, l’insecte ne cesse de sévir

Encore en décembre 2017, de nombreux foyers de présence de l’animal ont été observés chez nos voisins Suisses, Brunisried, Winterthour, Marly et Berikon, ce qui, avec la region Rhône Alpes Auvergne et particulierement Divonne, représente un des plus grands foyers européen.

Des mesures de précaution bien plus étendues sont mises en place, comme l’obligation de déclaration de présence de l’insecte (suspicion comprise), interdiction de sortie de végétaux hors de la zone délimitée par la DRAAF ( Direction régionale de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt), surveillance intensive. Toute personne est ainsi invitée à contacter la mairie de Divonne ou celle de Grilly, si elle observe l’insecte.

Un plan de reboisement et un paysage bien dénudé, Divonne ne doit cependant pas baisser sa garde, sous peine de voir vingt ans de travail pour une ville verte anéantis. La récidive entraine un géoréférencement des arbres de Divonne, privilège normalement gardé pour les grandes villes, qui renforce la surveillance. Cette lutte finira, on l’espère, par porter ses fruits, car ce « danger sanitaire de première catégorie » risque d’en finir avec les arbres gessiens