C’est avec effroi que les habitants de Divonne-les-Bains ont pu apercevoir dans la nuit de mercredi à jeudi dernier les flammes qui ravageaient leur château. Un événement marquant pour les locaux qui chérissaient leur trésor historique.
Le château de Divonne : un bâtiment historique
Dans la nuit de mercredi à jeudi dernier, les Divonnais ont pu constater avec tristesse leur château partir en fumée, le ciel éclairé par la lumière de l’immense incendie qui ravageait la toiture de leur trésor historique.
Un bâtiment tellement ancien qu’on n’en connaît pas vraiment la date exacte de première construction. Les premiers écrits mentionnant le château remontent à l’an 1131, alors qu’il appartenait à la seigneurie de Divonne. Annexé au Pays de Gex puis à celui de Savoie, le château est finalement légué au seigneur de La Forest-Divonne et devient français à l’annexion du Pays de Gex à la France en 1601.
Lors de la Seconde Guerre Mondiale, le bâtiment fut réquisitionné afin de servir d’infirmerie pour les blessés. Puis Marcel Anthonioz, député-maire de la ville de Divonne de 1945 à 1976 et ministre du tourisme et du logement de 1969 à 1972, décide de le transformer en un hôtel-restaurant ouvert à la location saisonnière.
Racheté aux descendants de La Forest-Divonne en 1984 par la société Grandes Étapes Françaises, le bâtiment quatre-étoiles était encore exploité… jusqu’à la semaine dernière.
Les dégâts restent matériels
Signalé vers 19h mercredi dernier, l’incendie s’est déclaré dans une chambre au deuxième étage du château et s’est directement propagé à la toiture, où il a rapidement pris de l’ampleur. Heureusement, le personnel de l’hôtel-restaurant de luxe a très vite réagi et a pu évacuer à temps ses quelques clients avant tout dégât corporel.
Ce sont plus de 80 pompiers et 30 véhicules de secours venus de l’Ain, de l’aéroport de Genève et du district de Nyon qui ont dû intervenir afin de venir à bout des flammes ravageuses. Grâce à leurs compétences, l’incendie est contrôlé en seulement quatre heures, mais on les apercevait encore le lendemain, procédure habituelle nécessaire en cas de reprise de l’incendie.
Malgré leur action rapide, le château a beaucoup souffert des flammes : la toiture est entièrement partie en fumée et l’ensemble du deuxième étage est détruit. Mais Anne-Sophie Chauvot, responsable du bâtiment touristique, voit le bon côté des choses : elle se console de ne pas voir de victime dans ce tragique accident.